les éléments en jeu

les réglages
 
  • les deux écoutes du foc passent chacune dans une cadène; on les attache par des huit sur les taquets arrière, de telle façon que le point d'écoute soit à l'aplomb du bord du bateau quand le foc est gonflé par le vent
  • la grand voile a une seule écoute, qu'on attache sur son taquet en laissant libre une longueur que l'on module selon la force du vent et les allures : c'est le principal réglage du voilier (note ¹).   Sur certains modèles, l'écoute passe dans un petit arceau métallique médian fixé sur le pont tout à l'arrière, puis court jusqu'à à son taquet.
  • remarque : cette disposition des écoutes permet à la grand voile comme au foc, en cas de virement de bord, de passer de l'autre côté de l'axe du bateau et d'y prendre une position symétrique.

Du fait de ces réglages limités, un voilier de bassin navigue :   • le plus facilement par vent de travers   • assez mal par vent arrière   • difficilement au près

Évidemment, un bateau radio-commandé est bien plus réglable (gouvernail, écoutes que l'on file ou tend etc ...). Il peut suivre les mêmes allures qu'un grand.

début facile

repérer la direction du vent, évaluer sa force
 
régler les voiles :
      • foc comme indiqué ci-dessus, les deux écoutes du foc sont réglées pour que le point d'écoute du foc soit à l'aplomb du bord du bateau.
      • grand voile: si le vent est modéré on laisse libre une longueur d'écoute telle que le point d'écoute déborde légèrement à l'extérieur du pont du bateau.
      • Si le vent forcit, on tend franchement l'écoute de la grand voile. On peut tendre légèrement les écoutes de foc.

Premiers bords
• se placer sur un côté du bassin où le voilier recevra le vent de travers

Le voilier s'élance. Si : 1) il est bien navigant, 2) il est bien réglé, 3) le vent est régulier : normalement il va traverser le bassin d'une seule traite, Se rendre sans tarder de l'autre côté pour le réceptionner sans le laisser percuter le bord.

Dès que vous aurez pris de l'assurance et que le voilier tracera sa route bien directe d'un bord à l'autre, vous aurez besoin d'une perche avec un crochet pour amortir le choc contre le bord du bassin à l'arrivée.

Remarque : dans le schéma ci-dessus, le petit rond noir au milieu du bassin représente le classique jet d'eau central. En fait, il cache un trou noir. De façon irrépressible, celui-ci aspire le voilier, qui se colle à lui. S'installe le regret de ne pas avoir affronté la honte de la navigation "à la ficelle". Alors, se déchausser ou pas ?

Un peu d'ambition, mille sabords !

Il s'agit de tenter des allures plus difficiles que le vent de travers en s'inspirant des réglages du schéma suivant :

Bordage de la grand voile aux différentes allures (les deux voiles avant, foc et trinquette, sont inchangées)
tiré de "How to build, rig and sail a self acting yacht" James Walton, 1880 Remarquez la symétrie des positions des voiles de part et d'autre de la direction du vent.

note 1   il existe des dispositifs perfectionnés qui orientent le gouvernail, en réaction aux écarts, pour améliorer la stabilité de route - le plus ancien est la barre à secteur de Braine, commandée par un renvoi depuis la bôme. Elle a été supplantée par le gouvernail automatique à volet aérien - pratiquement, on n'en trouve que sur des voiliers auto-construits. La barre de Braine a aussi équipé des voiliers de luxe anciens (Bassett par exemple)