Pour la coupe du cuir, la cornette est un outil intéressant qui complète le couteau à pied. Elle est plus facile à utiliser que ce dernier, du moins pour un débutant. Toutefois, la cornette ne permet pas de parer aisément. Celles de Vergez et Blanchard sont réputées. Celles de Friedrich Herder (Solingen) et J. Adams (Sheffield) sont, d'expérience, très bonnes voire excellentes mais dans un acier moderne difficile à affûter.

Comme la cornette n'est pas très appréciée aux États-Unis (leurs fabricants n'en proposent pas), on ne trouve pas de vidéos sur son utilisation ni son affûtage (les US étant les grands pourvoyeurs de vidéos "How to"). L'utilisation du tranchant inférieur est évidente. En l'absence de vidéos d'explication, j'ai imaginé l'usage possible du tranchant supérieur en m'inspirant de celui des couteaux recourbés : il me semble qu'il sert à marquer le cuir en suivant les gabarits (remplaçant ainsi la pointe à tracer) et à préparer la coupe du cuir en repassant le bec dans le sillon créé. La prise en main permet, en tirant vers soi, une incision plus profonde que la pointe à tracer (qui n'est pas faite pour ça). C'est particulièrement utile pour les courbes serrées, pour lesquelles le couteau à pied est délicat à manier, voire inopérant.

L'affûtage reprend les principes de celui des couteaux à pied pour l'arrondi externe (A ci-dessous). En revanche, pour le retour de bec (B), on utilisera une pierre oblongue comme les pierres à faux mais plus petite. On peut aussi se contenter d'affûter seulement le dernier centimètre du retour de bec sur le bord d'une pierre plate.

Les zones à soigner :

• l'arrondi externe A, avec lequel on coupe le cuir en ligne droite en poussant la cornette

• le retour du bec B, avec lequel on peut marquer les courbes serrées et bien entamer le cuir, en tirant

Une cornette J. Adams.   Neuve, elle fut décevante au déballage. Mais après un affûtage soigné, elle coupe vraiment bien.

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